Un sujet de réflexion
L’horrible réalité de la violence à l’égard des femmes, qu’elles soient autochtones ou non, jette une longue ombre sur la conscience de la société canadienne. Je souhaite mettre ici en lumière les difficultés particulières rencontrées par les femmes autochtones ainsi que l’intersectionnalité de la violence fondée sur le genre.
En raison d’inégalités structurelles, d’injustices historiques et de l’héritage colonial, les femmes autochtones du Canada subissent de la violence de façon disproportionnée. Elles sont plus exposées à la violence que les autres femmes en raison des effets persistants du traumatisme intergénérationnel causé par les pensionnats, la stérilisation forcée et la dislocation des communautés autochtones. Elles sont soumises à différents types de violence, notamment la marginalisation structurelle et la négligence, ainsi que les abus physiques, sexuels et émotionnels. La question des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées, ou FFADA, rappelle avec force le racisme institutionnalisé et les failles structurelles qui alimentent cette injustice permanente. La sécurité et le bien-être des femmes autochtones sont toujours gravement menacés, malgré les appels à l’action et les enquêtes telles que l’Enquête nationale sur les FFADA.
Il est essentiel de comprendre que la violence à l’égard des femmes au Canada est un problème à multiples facettes qui interagit avec plusieurs axes d’oppression, tels que l’orientation sexuelle, la classe, la race et l’ethnicité. Ces identités qui se chevauchent exposent les femmes autochtones à des types de violence et de préjugés aggravés, en particulier pour celles qui vivent dans des zones rurales. Il est important de reconnaître que la violence à l’égard des femmes dépasse les clivages culturels et raciaux, même si les femmes autochtones en sont victimes de manière disproportionnée. Selon le Statistique Canada, « Plus de 6 femmes autochtones sur 10 sont victimes de violence au cours de leur vie ». La violence à l’égard des femmes comprend le fémicide, l’agression sexuelle et la violence domestique. Un certain nombre d’éléments, notamment la stigmatisation sociale, les disparités économiques et l’absence de services de soutien adéquats, aggravent ces problèmes.
Une stratégie globale et inclusive est requise pour s’attaquer au problème permanent de la violence à l’égard des femmes autochtones et non autochtones au Canada. En s’attaquant aux causes sous-jacentes de la violence, en écoutant le point de vue des survivantes et en cultivant l’empathie et la compréhension au-delà des frontières culturelles, nous pourrons tendre vers le jour où toutes les femmes du Canada pourront vivre sans peur.
Histoire
Un jour particulier dans l’histoire du Canada : le 9 février 2024, la Cour suprême confirme l’autonomie gouvernementale des autochtones et leur compétence en matière de lois sur la protection de l’enfance.
Vous pouvez cliquer sur ce lien pour lire tous les détails qui sont rattachés à cet événement marquant.
Réservez la date
Le 14 février, il y aura une vigile et une marche commémorative en l’honneur des femmes, des filles et des personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées (MMIWG2S+/FFT2EADA), à 18h au Square Cabot. Événement organisé par Iskweu.
Pour en savoir plus: https://www.facebook.com/events/498934052265336?ref=newsfeed
Matière à réflexion
Le Canada a une longue histoire de proclamation de droits, d’une part, et de suppression de ceux-ci, d’autre part. En cette période de « réconciliation », quels sont les éléments des systèmes sociaux et de gouvernance qui continuent à perpétuer les inégalités?
Ressource : Home on Native Land, un cours de dix semaines offert par Raven : https://homeonnativeland.com/
Rappel
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Avi Abrams, coordinatrice du programme : respect.kanoronhkwatshera@gmail.com
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