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Un sujet de réflexion

La Journée mondiale de la justice sociale, qui a été célébrée le 20 février, m’amène à réfléchir à la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, au Canada, en ce qui concerne la justice sociale à l’égard des peuples autochtones. L’héritage de siècles de colonisation, d’expulsion et de génocide culturel continue de peser lourdement sur les peuples autochtones, depuis l’imposition de lois telles que la loi sur les Indiens et la création de pensionnats jusqu’au déplacement forcé et à l’expropriation des territoires autochtones.

Les peuples autochtones du Canada sont victimes d’un large éventail d’injustices sociales, telles que des taux disproportionnés de chômage, de pauvreté et de logements insalubres, ainsi qu’un accès restreint à des services vitaux tels que les soins de santé et l’éducation. Le racisme systémique, la discrimination et les normes culturelles qui soutiennent la marginalisation et l’inégalité contribuent tous à ces écarts. La reconnaissance et l’affirmation des droits innés des peuples autochtones sur leurs terres et leurs ressources constituent un élément essentiel de leur lutte pour la justice sociale. Malgré des victoires juridiques telles que la reconnaissance des titres et droits autochtones dans des jugements historiques comme Delgamuukw c. Colombie-Britannique, les groupes autochtones ont toujours des difficultés à revendiquer leurs terres ancestrales comme étant les leurs.

Il existe des différences notables dans l’état de santé des populations autochtones du Canada, notamment des taux plus élevés de maladies chroniques, de problèmes de santé mentale et de toxicomanie. Ces différences trouvent leur origine dans les traumatismes historiques, les inégalités socio-économiques et l’héritage du colonialisme au fil des générations. Pour remédier à ces disparités en matière de santé, il faut une stratégie holistique qui reconnaisse le lien entre le bien-être physique, mental et spirituel d’une personne, ainsi que des services de santé culturellement compétents.

En offrant des possibilités de revitalisation culturelle, d’autodétermination et d’autonomisation, l’éducation est essentielle à la réalisation de la justice sociale pour les peuples autochtones. Pourtant, les étudiants autochtones doivent encore surmonter des obstacles pour recevoir une éducation de qualité, tels que des écoles sous-financées, des programmes scolaires insensibles à leur culture et des taux élevés d’abandon scolaire. Afin d’atténuer ces disparités, il est impératif de soutenir les projets éducatifs menés par les autochtones et d’intégrer les connaissances et les points de vue autochtones dans l’enseignement général.

Afin de parvenir à la justice sociale pour les peuples autochtones du Canada, la réconciliation doit être fondée sur des actions et des responsabilités substantielles. Cela signifie qu’il faut affronter l’héritage du colonialisme par des actions concrètes, comme la mise en œuvre des appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation, dont seuls 13 ont été réalisés à ce jour, la poursuite de la reconnaissance du gouvernement autochtone et de l’autodétermination, comme ce fut récemment le cas pour le Nunavut, et la répartition équitable des opportunités et des ressources.

En résumé, la réalisation de la justice sociale pour les peuples autochtones du Canada est un processus continu qui nécessite un travail d’équipe, l’unité et un dévouement sans faille. Nous pouvons créer une société plus équitable et plus inclusive dans laquelle les peuples autochtones sont reconnus, appréciés et autorisés à prospérer selon leurs propres conditions en admettant les torts historiques, en élevant les voix autochtones et en travaillant à la réconciliation et à l’autonomisation. La sagesse des aînés et des dirigeants autochtones doit être prise en compte face aux difficultés qui nous attendent, car ils nous rappellent qu’une véritable réconciliation commence par la reconnaissance des droits inhérents, de la dignité et de la résilience des peuples autochtones.

Le Centre de santé autochtone de Tiohtià:ke a besoin de bénévoles !

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Histoire

Le 5 mars 1928, la loi sur la stérilisation sexuelle a été introduite en Alberta (1933 en Colombie-Britannique). Elle n’a été abrogée qu’en 1972 en Alberta, et en 1973 en Colombie-Britannique. Au cours de cette période, la Commission eugénique a procédé à 2 834 stérilisations, dont 6 à 8 % de femmes autochtones.

Vous pouvez cliquer sur ce lien pour lire tous les détails qui sont rattachés à cet événement marquant.

Réservez la date

8 mars : c’est la Journée internationale de la femme. Cette année, le thème est « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Voici également un article sur la Journée internationale de la femme au Canada (en anglais).

Matière à réflexion

Selon vous, comment les concepts de doctrine de la découverte, de terra nullius et de Destinée Manifeste continuent-ils d’influencer les terres et le droit au Canada aujourd’hui ?

Ressource : Home on Native Land, un cours de dix semaines, offert par Raven.

Rappels

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Avi Abrams, coordinatrice du programme : respect.kanoronhkwatshera@gmail.com