Un sujet de réflexion
La déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) est un accord mondial important conçu pour sauvegarder la dignité, la survie et le bien-être des populations autochtones à travers le monde. Adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 13 septembre 2007, la DNUDPA fournit un ensemble complet de normes minimales visant à protéger les droits des peuples autochtones. Ces droits englobent la propriété foncière, la préservation de la culture, l’autonomie et la participation aux processus décisionnels qui ont un impact sur leur vie. Bien qu’il ait bénéficié d’un soutien considérable de la part de la communauté internationale, le Canada s’est heurté à des obstacles importants et n’a guère progressé dans l’acceptation et la mise en œuvre de la DNUDPA.
Le Canada, avec les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, est l’un des quatre pays qui se sont opposés à l’approbation de la DNUDPA lors de sa présentation initiale en 2007. Le gouvernement canadien avait alors exprimé des craintes quant à la possibilité que la déclaration entre en conflit avec les lois et les cadres constitutionnels canadiens en vigueur, en particulier en ce qui concerne les droits fonciers et l’exploitation des ressources. Le gouvernement soutenait que plusieurs éléments de la DNUDPA étaient excessivement larges et susceptibles de créer des ambiguïtés juridiques et économiques.
Néanmoins, la pression croissante exercée par les dirigeants autochtones, les organisations de défense des droits de l’homme et la communauté internationale a fini par faire évoluer la position du Canada. En 2010, le Canada a officiellement exprimé son soutien à la DNUDPA, bien qu’avec des réticences, la présentant comme une déclaration aspirationnelle plutôt que comme une déclaration qui aurait un effet immédiat sur la législation canadienne. Cette acceptation provisoire a été perçue comme une évolution positive, mais elle a également montré que le gouvernement hésitait à adopter complètement les idées exposées dans la proclamation.
L’introduction du projet de loi C-15 en décembre 2020 a constitué une avancée importante dans les progrès réalisés par le Canada pour se conformer à la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA). Ce projet de loi visait à aligner les lois canadiennes sur la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) et à fournir une structure permettant au gouvernement fédéral de collaborer avec les peuples autochtones à la mise en œuvre de la déclaration. Après de longues délibérations, le projet de loi C-15 a été approuvé par la Chambre des communes en juin 2021 et a ensuite reçu la sanction royale, ce qui lui a donné officiellement force de loi.
Bien que l’adoption du projet de loi C-15 ait été une évolution positive, elle a également mis en évidence la complexité de l’harmonisation de la législation et des pratiques canadiennes avec la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA). La mise en œuvre du projet de loi a été lente et il subsiste une grande ambiguïté quant à sa mise en œuvre dans d’autres secteurs, tels que l’exploitation des ressources naturelles, la propriété foncière et l’autonomie.
Les progrès graduels réalisés par le Canada pour se conformer pleinement à la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) ont suscité la désapprobation des dirigeants et des défenseurs des peuples autochtones. L’une des principales préoccupations est l’absence d’action substantielle pour relever les défis structurels auxquels les communautés autochtones sont confrontées, malgré l’existence de promesses législatives. Les conflits fonciers et les projets d’extraction de ressources se déroulent souvent sans l’autorisation préalable, complète et éclairée des peuples autochtones, un principe fondamental énoncé dans la déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (UNDRIP). Le conflit actuel autour des projets de pipelines, tels que les pipelines Trans Mountain et Coastal GasLink, met en évidence la disparité évidente entre l’attachement du Canada aux droits des peuples autochtones et ses objectifs économiques.
En outre, les critiques soutiennent que la stratégie du gouvernement canadien pour la mise en œuvre de la DNUDPA a été excessivement prudente, donnant la priorité à la prévention de toute interférence avec les structures juridiques ou les opérations économiques établies. Les groupes autochtones, qui considèrent la DNUDPA comme un moyen de rectifier les erreurs du passé et de revendiquer leurs droits sur les terres, les ressources et les traditions culturelles, sont frustrés par cette approche prudente.
Pour que le Canada adhère pleinement à la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), il doit s’engager sincèrement à mettre en œuvre des réformes significatives et de grande envergure. Il s’agit non seulement de veiller à ce que les lois et les règlements soient conformes à la déclaration, mais aussi de s’attaquer aux facteurs sous-jacents qui contribuent à la marginalisation des communautés autochtones, tels que la pauvreté, les possibilités limitées en matière de soins de santé et d’éducation, et la discrimination institutionnelle. Il est impératif que le gouvernement fédéral établisse une collaboration étroite avec les peuples autochtones afin de garantir que leurs opinions soient reconnues et valorisées dans tous les domaines qui ont un impact sur leurs moyens de subsistance.
Le principe du consentement préalable, libre et éclairé est un élément crucial de l’UNDRIP. Il stipule que les peuples autochtones doivent avoir leur mot à dire dans les initiatives et les politiques qui affectent leurs terres et leurs ressources. Pour que le Canada maintienne cet idéal, il faut une transition vers des procédures de prise de décision plus globales et plus coopératives qui reconnaissent et honorent la souveraineté autochtone.
Bien que le Canada ait réalisé certaines avancées dans ses efforts pour se conformer à la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), il reste encore beaucoup de travail à accomplir. L’adoption du projet de loi C-15 est une avancée louable ; cependant, il est impératif que des mesures tangibles soient prises pour s’attaquer efficacement aux obstacles persistants rencontrés par les populations autochtones. Une véritable réconciliation nécessite plus que de simples gestes symboliques ; elle nécessite un réexamen profond de la relation entre le Canada et les peuples autochtones.
Au fur et à mesure que la nation progresse, il est essentiel que les principes de la DNUDPA soient non seulement reconnus dans la législation, mais aussi mis en œuvre dans les opérations quotidiennes de gouvernement, de gestion des ressources et de formulation des politiques sociales. Le Canada ne pourra réaliser la justice et l’équité pour les peuples autochtones et établir un avenir fondé sur le respect mutuel et la prospérité partagée qu’en mettant pleinement en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA).
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Ressource : Home on Native Land, un cours de dix semaines offert par Raven.
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Ressources pour la dédicace de la Bible Mohawk
De nombreuses Bibles Mohawk ont déjà été livrées à des particuliers et à des communautés de foi, et d’autres sont en cours d’acheminement. Le cercle de leadership Living into Right Relations a développé quelques idées pour aider les communautés de foi à dédicacer leurs exemplaires de la Bible Mohawk avec respect et gratitude, y compris des ressources liturgiques, des clips vidéo de Harvey Satewas Gabriel lisant la Bible Mohawk et d’autres ressources sur l’importance de cette traduction.
Pour télécharger les ressources (en anglais) : Ohiatonhseratokénti, The Holy Bible in Mohawk (DOC) ou (PDF)