Un sujet de réflexion
Idle No More est un puissant mouvement populaire qui a vu le jour au Canada à la fin de l’année 2012 et qui réclame les droits des peuples autochtones et la préservation de l’environnement. Poussé par un sentiment d’urgence croissant concernant les projets législatifs du gouvernement canadien, y compris le controversé projet de loi C-45, Idle No More s’est rapidement transformé en l’une des campagnes les plus remarquables menées par les peuples autochtones dans l’histoire contemporaine du Canada. La situation a mis l’accent sur des questions telles que l’autonomie autochtone, les accords juridiques, la protection de l’environnement et les griefs historiques des peuples autochtones à travers le Canada.
Le mouvement Idle No More a été créé par quatre femmes – Jessica Gordon, Sylvia McAdam, Sheelah McLean et Nina Wilson – en réaction au projet de loi C-45, souvent appelé Loi sur l’emploi et la croissance. Adopté en 2012 par le gouvernement canadien, le projet de loi C-45 comprend des mesures qui réduisent considérablement les garanties environnementales, notamment en modifiant la Loi sur la protection des eaux navigables, ce qui entraîne une réduction du nombre de voies navigables protégées dans tout le pays. L’impact potentiel du projet de loi sur les terres et les eaux autochtones a suscité l’inquiétude des dirigeants et des militants autochtones. Ils sont particulièrement préoccupés par le fait que ces amendements ont été mis en œuvre sans consultation suffisante des populations autochtones, ce qui constitue une violation de l’essence et du contenu des traités.
Les premières séances d’apprentissage et les manifestations locales ont rapidement pris de l’ampleur et se sont étendues à tout le Canada et au monde entier. Le nom du mouvement, « Idle No More », traduit le sentiment d’urgence ressenti par plusieurs individus autochtones qui ont décidé de prendre des mesures proactives pour lutter contre la dégradation continue de leurs droits et de l’environnement. Le message du mouvement a eu un large impact, recueillant le soutien d’alliés autochtones et non autochtones qui ont reconnu l’importance de la sauvegarde de l’environnement et du maintien de la souveraineté autochtone.
Idle No More s’est d’abord engagé dans des manifestations non violentes, des rassemblements spontanés et des obstructions, souvent axés sur des emblèmes culturels et politiques importants. Un événement qui a acquis une grande notoriété a été la série de rassemblements spontanés « Round Dance » qui ont eu lieu dans des centres commerciaux, des administrations et des lieux publics au Canada et dans d’autres pays. Les danses, qui ont des fondements solides dans les traditions culturelles indigènes, ont fonctionné comme une puissante méthode de résistance et un moyen d’accroître la prise de conscience.
Outre les manifestations publiques, Idle No More est étroitement lié à la grève de la faim de la chef Theresa Spence, qui a débuté en décembre 2012. La chef Spence, originaire de la Première nation Attawapiskat, a établi un camp sur l’île Victoria de la rivière des Outaouais, à proximité du Parlement canadien, dans le but de sensibiliser le public aux conditions de vie extrêmement précaires de sa communauté, ainsi qu’aux préoccupations plus larges concernant les droits et la souveraineté des peuples autochtones. L’impact de sa grève a attiré l’attention nationale et internationale, amplifiant ainsi le message de la cause.
Idle No More appelle à la reconnaissance et au respect de la souveraineté autochtone et de la capacité à se gouverner soi-même. Le mouvement demande au gouvernement canadien de respecter les traités existants et d’impliquer activement les communautés autochtones dans des discussions de fond sur toutes les questions ayant un impact sur leurs terres et leurs ressources.
Protection de l’environnement : Le mouvement s’oppose avec véhémence aux lois et aux activités qui nuisent à l’environnement, en particulier celles qui ont un impact négatif plus important sur les territoires autochtones. Idle No More s’oppose fermement aux oléoducs, à l’exploitation des sables bitumineux et aux autres industries extractives qui menacent le bien-être des écosystèmes et des communautés autochtones.
Justice sociale : Idle No More attire l’attention sur les disparités structurelles dont souffrent les communautés autochtones au Canada, notamment la pauvreté, les logements insalubres, l’accès limité à l’eau potable et les soins de santé inadéquats. Le mouvement préconise des mesures concrètes pour résoudre ces problèmes et améliorer le niveau de vie des communautés autochtones.
Préservation de la culture : Le mouvement insiste également sur l’importance de conserver et de rajeunir les langues, les cultures et les traditions indigènes, qui ont été progressivement dégradées par des politiques coloniales s’étalant sur plusieurs siècles.
Le mouvement Idle No More a eu une influence significative sur le débat concernant les droits des autochtones et la justice environnementale au Canada. Le mouvement a sensibilisé à ces défis, obligeant le gouvernement et la société canadienne à s’attaquer directement aux conséquences persistantes du colonialisme. La campagne Idle No More a également servi de source d’inspiration pour des mouvements similaires à l’échelle mondiale, les communautés autochtones et les militants écologistes de diverses nations ayant identifié des similitudes entre leurs propres défis et ceux auxquels le mouvement Idle No More a été confronté.
Bien que la vague initiale de protestations et d’actions ait diminué, Idle No More reste une force cruciale de défense et de transformation. Le mouvement s’est transformé en un réseau plus étendu d’individus, d’organisations et de communautés qui collaborent pour promouvoir les droits des autochtones et la justice environnementale. Idle No More a également exercé un impact sur d’autres mouvements conséquents, tels que la protestation contre le Dakota Access Pipeline aux États-Unis et la lutte actuelle contre les projets d’extraction de ressources au Canada.
Idle No More continuera à se consacrer à son objectif de sauvegarde des droits des peuples autochtones et de l’environnement. Le mouvement insiste sur la nécessité d’apporter des changements fondamentaux au système, en demandant instamment l’application intégrale de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) et le respect des obligations découlant des traités. Avec l’impact croissant du changement climatique et les pressions de plus en plus fortes exercées par l’exploitation des ressources, les concepts d’Idle No More devraient prendre encore plus d’importance à l’avenir
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Histoire
Voici les dates importantes de l’histoire du Canada pour le début du mois de novembre: le 3 novembre 2015, le Centre national pour la vérité et la réconciliation a ouvert ses portes à Winnipeg et le 6 novembre 1905, le Traité 9 a été signé en Ontario, puis le Traité 10 a été signé en Saskatchewan et en Alberta l’année suivante.
Réservez les dates
Le 16 novembre sera célébrée la Journée mondiale de la tolérance.
Matière à réflexion
En quoi les lois autochtones, si elles s’étendaient à l’ensemble de la société, profiteraient-elles à tous ?
Ressource : Home on Native Land, un cours de dix semaines offert par Raven.
Rappel
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Ressources pour la dédicace de la Bible Mohawk
De nombreuses Bibles Mohawk ont déjà été livrées à des particuliers et à des communautés de foi, et d’autres sont en cours d’acheminement. Le cercle de leadership Living into Right Relations a développé quelques idées pour aider les communautés de foi à dédicacer leurs exemplaires de la Bible Mohawk avec respect et gratitude, y compris des ressources liturgiques, des clips vidéo de Harvey Satewas Gabriel lisant la Bible Mohawk et d’autres ressources sur l’importance de cette traduction.
Pour télécharger les ressources (en anglais) : Ohiatonhseratokénti, The Holy Bible in Mohawk (DOC) ou (PDF)