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L’espérance de Noël

Bien qu’il soit peu probable que je puisse rencontrer l’ensemble des 437 communautés de foi de mes trois conseils régionaux au cours d’une année donnée, j’ai certainement pris contact avec un grand nombre d’entre elles au cours de l’année écoulée. Certaines choses sont claires.

Nous sommes tous en difficulté. Nous sommes tous confrontés à un avenir incertain. Des congrégations qui manquent d’argent, d’autres qui manquent de personnes. Des disciples qui ne savent pas comment parler de la foi à leurs amis et à leurs voisins parce qu’ils craignent d’être dépeints avec une marque particulière de christianisme qui est antithétique à celle que nous offrons. Des communautés de foi qui s’efforcent de trouver des responsables de ministère alors que le nombre de pasteures et pasteurs diminue. Des bâtiments d’église qui accaparent tout notre temps et toutes nos ressources, rendant de plus en plus difficile de se concentrer sur notre raison d’être… le ministère proprement dit.

La naissance du Christ nous offre la possibilité de tourner la page et de nous préparer à quelque chose d’inattendu et de nouveau. J’aimerais vous faire part d’un week-end que j’ai vécu récemment, qui tombait à point nommé le premier dimanche de l’Avent – le dimanche de l’espérance.

J’ai eu l’immense privilège de m’adresser à un groupe de plus de 100 jeunes venus de tout le Canada à l’occasion d’un tout premier rassemblement de jeunes francophones – Réunis – à Orford, au Québec (Cantons de l’Est). Il s’agissait d’un groupe vivant, énergique, réfléchi et engagé, désireux de parler de son sentiment d’appartenance à son église et à sa communauté. C’était passionnant de participer à ce rassemblement rempli d’enthousiasme.

Le lendemain matin, j’ai eu la chance de célébrer le culte avec les gens de l’Église unie Kitchissippi à Ottawa et de parler avec un groupe incroyable de réfugiés LGBTQ+. Ils se sont donnés le nom « Bien-aimés de Dieu » et sont heureux de trouver une église qui les accueille tels qu’ils sont. Les histoires qu’ils ont racontées sur la façon dont ils ont échappé à des situations où leur vie était en danger m’ont rappelé pourquoi les congrégations qui s’affirment peuvent être des phares d’espoir dans un monde qui n’est pas toujours sûr ou à l’abri de la peur.

Plus tard dans la journée, je me suis réunie pour une veillée aux chandelles devant l’église unie Trinity-Saint Andrew’s de Brighton (Ontario) afin de récupérer les marches arc-en-ciel en tant qu’espace sacré après qu’elles aient été à nouveau dégradées à l’aide de bombes de peinture et que le mot « Stop » ait été apposé sur la porte d’entrée. C’était également la Journée mondiale du sida, ce qui m’a fait penser aux premiers jours de la crise du sida, lorsque je me joignais aux membres de ma communauté pour marcher dans les rues de Toronto en tenant des bougies et en ayant l’impression que le monde ne se souciait pas de la mort de nos amis. Le fait d’être réunis sur les marches de l’arc-en-ciel dans une petite ville avec le maire, les membres du conseil municipal et tant d’alliés a été un autre témoignage du chemin parcouru. C’est aussi une déclaration puissante sur l’amour divine.

En vous présentant cet exemple d’un week-end dans la vie d’un ministre exécutif régional, je veux vous dire combien d’autres histoires de ministères incroyables se déroulent dans l’Église. Ce week-end a renforci ma conviction que Dieu n’en a pas fini avec notre Église unie. Nos ministères, dans toute leur diversité et avec tous nos défis, sont un instrument de l’espérance de Dieu dans ce monde.

Je vous souhaite, ainsi qu’à votre ministère et à votre famille, un Noël des plus bénis et une nouvelle année pleine d’espoir et d’espérance.

Dans la grâce du Christ,
Éric Hébert-Daly,
pasteur et ministre exécutif régional