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Récemment, en février, les élèves de 5e année ont commencé leur module « Delicious » sur la nourriture. De mon point de vue, cela représente de la répétition d’une unité que j’ai faite au moins 4 fois avec le même livre. Franchement, le sujet de bouffe a été traité d’innombrables fois dans les classes d’anglais langue seconde au cours de mes 20 ans de carrière. Le défi c’est de garder la matière fraîche, à jour… et d’alimenter la motivation.

Cet hiver, la nouveauté : les pousses. Pour compléter les leçons de grammaire et les pages de pratiques du cahier d’exercices, j’ai fait une démonstration de germination dans les 5 classes avec différentes graines et différents germoirs pour chaque groupe. Les étudiants ont eu la possibilité d’observer les changements sur une période de 2 semaines. Ensuite, nous avons eu un « taste test », une dégustation. Ils pouvaient goûter des germes de haricots mungo cultivées en classe ou des pousses de pois, de la luzerne ou des micro-pousses de tournesol s’ils le désiraient. D’autres pouvaient tout simplement dire : Non merci, pas pour moi. L’expérimentation a faite que les cours étaient animés et mémorables.

Les étapes concrètes de la planification des matériaux à apporter, du calendrier de rinçage et du nettoyage ont été faciles à suivre car j’étais en apprentissage moi-même. La curiosité et l’enthousiasme des étudiants étaient palpables car il y avait généralement un bourdonnement, un « buzz » autour du chariot où se trouvent les germinations. Parfois, c’était juste une fille ou un garçon qui traînait, qui s’attardait. C’est assez pour me convaincre d’y mettre mon énergie.

Voici un peu de perspective. J’enseigne à 110 élèves en 5e année ce qui fait un total de 275 étudiants de 4e, 5e et 6e. Je suis perpétuellement en train de planifier, évaluer et corriger pour équilibrer la charge de boulot, le mien et le leur. En même temps que je jongle ces tâches, c’est le moment fort pour le comité environnemental de l’école. Nous devons trouver des idées pour le Jour de la Terre.

C’est ici que l’histoire prend un tournant inattendu. Voyez-vous, quelques étudiants ont formé un groupe de protection de l’environnement appelé Anti-Polus. Ils sont contre la pollution. Ils sont venus me voir pour me demander s’ils pouvaient présenter leur PowerPoint. Bien sûr, en continuant la conversation, j’apprends que 3 leaders et 15 collaborateurs, tous âgés de 10 ou 11 ans, ont monté un diaporama de 15 minutes abordant ce que les enfants peuvent faire pour aider la planète.

Essentiellement, ma part a été d’écouter et de recevoir. Ils sont prêts à présenter dans les classes de 5e année cette semaine et visent à rencontrer tous les groupes de l’école au cours des prochaines semaines précédant le Jour de la Terre. Le travail de mon comité est terminé. Planification de classe réduite. Motivation en hausse. Réduire, c’es agir n’est pas juste un slogan, mais un plan d’action. Partagez l’étincelle, partagez la charge et montrez que vous vous souciez des enfants. Ils et elles le remarquent.

Natacha Sanson
Spécialiste d’anglais langue seconde (ALS) de niveau élémentaire à Notre-Dame-Saint-Joseph, La Prairie, Centre des services scolaires des Grandes-Seigneuries
Membre du réseau écologique du Conseil régional Nakonha:ka

Natacha Sanson dans la salle de classe

[Photos : Natacha Sanson]