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En tant qu’Église, enracinée dans la tradition biblique d’une théologie libératrice, nous dénonçons l’intolérance et la haine en croissance tant au Québec, qu’au Canada et à l’international. Nous ne resterons pas sans rien dire.

Nous sommes profondément perturbés par les lois extrêmes adoptées cette semaine en Ouganda, visant à punir la population LGBTQ et leurs alliés par des peines de prison et même de mort. L’Ouganda devient ainsi le douzième pays au monde allant jusqu’à la condamnation à mort des personnes LGBTQ.

Nous constatons la croissance de l’homophobie et de la transphobie dans plusieurs instances politiques aux États-Unis, dont l’adoption de nombreuses lois rétrogrades dans plusieurs états.

Cela engendre de la peur, de l’angoisse et de la haine plutôt que la promotion d’une société où tous les être humains sont considérés comme une création de Dieu, belle et bonne.

« Dieu vit que tout ce qu’il avait fait était une très bonne chose. » (Genèse 1, 31)

Toutefois, il n’y a pas uniquement ce qui se passe ailleurs dans le monde qui nous inquiète.

La santé et la sécurité de nos enfants nous préoccupent au plus haut point. Veiller à ce que nos jeunes LGBTQ ne soient pas confrontés à la violence, à la haine et à l’isolement est en tête de nos priorités.  Nous déplorons les propos corrosifs et malsains de certaines personnalités publiques, au Québec comme ailleurs au Canada, qui laissent entendre de façon mensongère que les personnes trans sont un danger pour les enfants et les jeunes.

Alors que des gens, et même des Églises, s’opposent aux personnes trans, nous les invitons à se souvenir que dans le Christ, il n’y a plus ni homme ni femme, ni Grec ni Juif (Galates 3,28). Il est temps de bâtir un monde selon la vision de Dieu, afin que tous soient un (Jean 17,21). Un monde où nous sommes appelés à nous aimer mutuellement comme Jésus l’a fait envers nous (Jean 13,34), lui qui a fait crouler les murs d’exclusion par un amour débordant qui dépasse tout entendement.

Nous invitons la grande famille québécoise et canadienne à se joindre à nous dans l‘édification d’un tel monde d’amour radical et inclusif.

« Mais ce que l’Esprit saint produit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi. La Loi n’est certes pas contre de telles choses! » (Galates 5,22-23)

 

NOTE : Toutes les communautés de foi et les charges pastorales au sein du Conseil régional de Nakonha:ka sont invitées à partager cette déclaration avec leurs congrégations, sur leur réseaux sociaux et avec les médias locaux.